Avant j'étais caennaise

En journalisme, on apprend plein de trucs et en ce moment on travaille l'écriture du lieu. Pour le devoir de fin, j'ai choisi d'écrire sur l'appartement de ma meilleure amie, Leslie alias Lily. Quand j'étais à Caen, j'étais en prépa lettres. Pendant un an, on s'est perdu de vue avec Lily, parce qu'elle avait redoublé alors quand elle est arrivée à Caen, c'était fabuleux. Chez elle, c'était chez moi. C'était chez nous. Sans elle j'aurais désespéré. Je ne pense pas que je m'en serais sorti. Bref, c'est un lieu qui me parle plus qu'un autre et il me manque bon dieu. Lily va partir à son tour de Caen. Et je ne pourrais jamais retrouver cet endroit. Alors voilà, je suis nostalgique.

Voici donc mon écrit.

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Cet appart a embelli ma vie

Ding, ding, ding. C’est le tram qui sonne. La vie de cette pièce est rythmée par ses passages. Pratique, l’arrêt est juste en bas de l’appart. Mais il ne faut pas avoir le sommeil léger. Il passe toutes les cinq minutes en pleine journée, dés 6h et jusqu’à minuit.

Chez Leslie, c’est une pièce unique, si on oublie la petite salle de bain. Autour de 25m². Elle s’étale. Il fallait bien ça pour toutes les affaires que sa locataire avait à y entasser. Ses murs blancs sont maquillés par des posters. Les fameux bébés d’Anne Geddes, ou encore le couple de vampire de Twilight. On entre par un étroit couloir. Il faut regarder où l’on met ses pieds. Ce n’est pas qu’une question de désordre. Le chat fait partie de la pièce.

Il y fait chaud l’été. Normal, on est sous les combles. Débardeurs et shorts sont de mises. Et deux douches par jour minimum. Avec la cabine à la porte cassée, prête à tomber sur le premier qui voudra s’y aventurer. Sous l’amas de draps de bain prêt à l’usage, une brosse, du démaquillant, des cotons-tiges. Cet appartement, c’est un peu aussi la chasse au trésor !

Un petit peu de ménage ne serait pas de trop. Et un peu de vaisselle aussi. Ici le temps s’arrête, tout mène à la fainéantise. Regarder tranquillement la télé qui trône au milieu de la pièce, allongé sur la mezzanine. Ce haut lieu de la pièce, éternel place des confidences, des bavardages, des moments à nous. C’est l’idéal coin de réconfort après
8 heures de cours. Ce havre de paix, dans la ville que j’aime, Caen. 39 rue Bernières, 76 marches pour 4 étages à monter. Surtout ne pas en louper une, de marche. Ça glisse. Certaines ont descendu un étage à plat ventre comme ça.

Ding, ding, ding, le tram arrive. Il va encore falloir courir pour l‘attraper.

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